En cliquant sur OK ou en poursuivant la navigation sur ce site, vous acceptez les CGU / politique de confidentialité et les cookies nécessaires au bon fonctionnement de celui-ci. En savoir plus

Billet d’humeur

« Elle portait sur sa tête des pommes dans un panier,
Les pommes faisaient roulis, roula…
Et stop …un pas en avant ….
Trois pas en arrière,
Deux pas sur le côté, Deux pas d’l’autre côté… »

Comment est-ce possible ?
Voilà la ritournelle enfantine à laquelle je pense en entendant les récents propos du ministre de l’éducation nationale au sujet des élèves en situation de handicap à l’école. Ces propos ne sont pas si éloignés d’autres prises de paroles de personnage politique, il y a quelques mois.

Comment est-ce possible ? M. le Ministre, rassurez-nous, reprenez vos propos, dites-nous qu’il s’agit d’une « fake-news », qu’ils sont sortis de leur contexte et que des médias malintentionnés les ont déformés ! Nous nous interrogeons de cette parole : « l'école inclusive est une démarche dont nous devons être fiers" et l'accès à l'école pour les élèves en situation de handicap "demeure une priorité pour le ministère et le Gouvernement" mais tous les enfants ne peuvent pas être accueillis en milieu ordinaire". L'existence des instituts médico-éducatifs (IME) ne doit pas être remise en cause ».

Cette parole au détour de la présentation d’un budget. Aidez nous à comprendre : qu’est-ce pour vous l’école inclusive dont vous êtes fier ? Depuis votre arrivée dans cette fonction, nous avions interprété votre silence sur le sujet comme la voie de la SAGESSE qui découvre et écoute ; mais sans doute, avez-vous trop écouté la voix de ceux qui ne veulent rien changer.

Il ne s’agit pas de remettre en cause les instituts médico-éducatifs (et toutes structures spécialisées). Il s’agit de leur demander de fonctionner différemment, comme la société française s’y est engagée dans les conventions internationales. Peut-être que le rapport du 15 février 2022 « Experts, acteurs, ensemble pour une société qui change. Choisir un métier du travail social c'est se donner le « pouvoir d’agir », avec les personnes que l’on accompagne, pour faire advenir une société « inclusive » ne vous est-il pas parvenu ? Monsieur Denis Piveteau pourrait sans doute vous expliquer ce que cela implique.

« L’école inclusive ne se réduit pas à la présence d’AESH. » dites vous. Nous en sommes d’accord. C’est l’ACCESSIBILITE pédagogique, avant la COMPENSATION HUMAINE.


Aujourd’hui, ce ne sont pas les ÉLEVES QUI NE SONT PAS A LEUR PLACE A L’ECOLE, MAIS L’ECOLE QUI N’ARRIVE PAS A FAIRE LA PLACE A TOUS LES ENFANTS. Vous avez tweeté pour reprendre vos propos. Mais cela ne nous rassure pas. C’est de la communication, pas une directive, un horizon. C’est toute la crédibilité de la politique sur ce sujet qui est compromise. Comment est-ce possible M. le Ministre, la loi 11 février 2005, puis celle de la refondation de l’école 2013 et 2019 demandent « l’accueil de tous les élèves à l’école de la République » ? Apres ces propos, l’institution Education Nationale est un bateau ivre. Elle a cassé sa quille, et vogue de port en port au gré de résistance, des souffrances et des incompréhensions de chacun selon sa place dans l’édifice.

Nous ne sommes que des acteurs de terrain mais nous voulons bien partager avec vous la question du vivre ensemble. Tous ensemble, à part entière, dans des parcours singuliers, dans notre HUMANITE.

« Et stop …un pas en avant ….Trois pas en arrière… »

Faites en sorte M. le Ministre, que les pommes ne fassent plus rouli, roula au gré des passages, mais que l’on puisse construire dans la sérénité Une VRAIE SOCIETE INCLUSIVE dont vous pourriez être fier ! Nous restons disponibles pour répondre à vos éventuelles questions sur nos propos.


Ce 21/11/2022
Pour le Conseil d’administration de LCE
La Présidente
Odile. BATON

Découvrir le billet d'humeur en format PDF

Retour à la liste